Compte à rebours!
Et sinon je vais prendre un peu d'avance sur ce que je voulais vous écrire, parce que j'ai des tas d'idées dans ma tête, mais qu'on va vraisemblablement se faire couper Internet demain. En même temps vu que c'était l'abonnement de Ivy, c'est de bonne guerre. Alors d'ici peu, pour avoir Internet je devrais aller à la bibliothèque, que j'adore donc jusque là pas de problème, se ce n'est que la salle informatique est un circuit fermé d'air chaud et qui schlingue un peu l'anglais pas très propre. M'enfin faut pas s'inquiéter, tout le monde me dit que c'est normal (que l'Anglais ne se lave pas trop).
Alors il faut quand même que je vous parle du Nutella, des chips bleues et de Sam le fantôme.
On a compris pourquoi les Anglais n'aimaient pas le Nutella. C'est une de mes anciennes collègues qui m'a dit ça (au passage Coucou Elo et coucou tout le Pavé du Canal!) et ça m'avait fait trop peur, elle m'avait dit "Y a pas de Nutella en Angleterre!" Du coup j'étais plus trop sûre de vouloir partir, mais je me suis fait pousser au Q et on est parti quand même. Et on a trouvé du Nutella (ouf!). Sauf que ce qu'on avait pas prévu, c'est que dans une maison à 12° (vous avez vu, ça monte ça monte!) bah le Nutella, c'est juste un gros bloc marron tout dur dans un pot. Et on peut rien faire avec. La cuillère, c'est pas la peine d'y penser, à la rigueur t'arrives à faire quelques petites miettes en plantant le truc avec un super couteau, non ce qu'il faudrait, c'est un pic à glace, mais j'ai pas pensé à en emmené un. Et quand bien même j'arrive des fois à détacher des miettes, bah forcément c'est des miettes qui s'étalent pas. Voilà pourquoi les Anglais doivent pas avoir percuté que le Nutella, c'est trop la bombe!
Mais moi, je me décourage pas parce que je sais que le Nutella c'est la meilleure invention du millénaire dernier (avec la boite à douche of course). Alors j'ai élaboré une recette à base de bain marie, de micro onde et de radiateur pour essayer de retrouver l'aspect "pâte à tartiner" plutôt que "miettes de béton". Et peut être même qu'un jour, j'arriverai à me faire toute une tartine!
Et sinon dans un registre un peu moins marrant, j'ai pas eu le job. A cause des chips bleues (entre autre). En fait non, c'était pas des chips bleues, c'était une "blue chip company", et justement, ça veut pas dire chips bleues. Ca veut dire "nationally recognized". Et d'un point de vue générale, y a eu quelques problèmes de compréhension, alors voilà... Mais si vous voulez tout savoir, j'en fais pas une maladie, j'ai appris une expression, j'ai découvert que je pouvais aller toute seule comme une grande à Manchester, j'ai compris comment gérer un interview en anglais dans le texte et j'ai vu Chinatown de Manchester. Et j'ai toujours la dalle donc c'est pas eux que j'ai bouffé, mais je boufferai quelqu'un d'autre!
Et pour ne pas finir sur ce sujet où tout le monde va me plaindre alors que moi je me plains pas, on a un colocataire fantôme, du nom de Sam (sauf que ça c'est son nom anglais et qu'on connait même pas son vrai nom, parce qu'accessoirement les Chinois ils choisissent des noms anglais en arrivant pour pas se faire massacrer leur vrai nom par les English incapables d'articuler) donc ce mec n'a ni réelle identité, ni rien d'autre d'humain. Il arrive tard le soir, il se cale dans sa chambre qui pue l'humidité et dont les draps sont encore ceux d'Ivy (Youn Youn Wu) qui sont même pas passé à la machine, et il repart le matin tel quel. Il a pas d'affaire, rien dans le frigo, une pauvre veste dans le placard, par contre comme tout Chinois qui se respecte il a un super PC portable et un téléphone avec 2 millions et demi de touches, et c'est tout. Je le croise plus souvent dans la rue que dans la maison. Surtout qu'il y a des nuits où il dort même pas là. En fait je crois qu'ici c'est sa résidence secondaire pour quand il s'engueule avec sa copine. C'est ça où alors il se prend pour un artiste bohème, genre Rimbaud chinois. En plus il a la mèche qui va bien!