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Un an et quelque en Angleterre
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  • A l'origine je voulais appeler ce blog "From Molière to Shakespeare" et puis ça a pas été possible parce que ça faisait trop de caractères alors c'est juste Shakespeare, même si personne sait l'écrire correctement.
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Un an et quelque en Angleterre
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4 février 2011

Nouveautitude

"What an awfull night!" m'a fait remarqué le chauffeur de bus quand je suis montée dedans. "Oh yes, I have gone to the hairdresser today, but now everything is foutu!" j'ai du répondre. Ou un truc du genre, un peu compréhensible mais pas trop. Puis j'ai dit "City Centre" et on a roulé a travers le vent et la pluie battante jusqu'a mon centre-ville chéri, et j'ai marché jusqu'a la maison (oui parce que j'ai vu dans une émission tres sérieuse et tres intéressante aussi qu'il vallait mieux marcher que courrir sous la pluie, qu'on était théoriquement moins mouillé a la fin. Enfin, moi ce que j'en dis, c'est qu'une fois passé le stade de saturation en eau de tous les tissus, les cheveux et la peau, ca change plus grand chose de toutes facons. M'enfin si vous intéresse, je regarde Mythbuster, les gens qui répondent aux questions cons que vous vous posez -ou pas-!)

Enfin bref d'habitude je trouve que le jeudi c'est une journée nulle (peut etre a cause de la piscine en primaire, ou peut etre juste que c'est le jour pile poil entre le moment ou on est encore frais du week end et le moment ou on est pas assez proche du week end suivant, le jeudi, c'est le flottement entre deux phases, c'est mon jour que j'aime moins, et en plus laisse tomber comment c'est chiant a prononcer en Rosbeefoid : Hsceuwzdéï) enfin bref pour le coup ce jeudi lá a été une expédition au pays du qui-fait-peur. Pour commencer j'avais pris rendez-vous chez le coiffeur (depuis mardi, comme quoi c'était bien la peine de faire tout un cirque sur les coiffeurs lundi et de prendre rendez-vous dans la foulée) donc j'ai eu 2 jours (et 4 mois) pour bien réfléchir a ce que j'allais dire, j'ai tout bien regardé les mots dans le dico, j'ai pris des notes et tout (genre j'allais soutenir ma thése sur le blond caramel cuivré beurre-de-cacahuete doré chatain clair foncé) et j'y suis allée voila.

C'est Scott qui va s'occuper de vous, il m'a dit le chef a lunette, et Scott, il est marrant avec sa meche du chanteur de Kyo et ses discussions de coiffeur anglais et ces tout petits doigts. N'empeche que j'ai jamais eu des aussi belles meches aussi soignée et aussi tip-top! Et toc! Et pour souligner encore a quel point c'est marrant de voir la France se faire détroner de son statut de Reine de l'Elegance par un blondinet tout pale de 17 ans avec des tout petits doigts, bah tous les produits L'Oréal Professionnel Paris sont juste completement moins cher en Englishterre.

Enfin bref, forte de mes nouveaux reflets je me suis décidée a faire un truc vraiment dingue : prendre le bus. Oui, je sais, je vaux pas mieux que les filles a papa qui se font conduire partout et qui finissent par dévelloper une transporencommunphobie, sauf que la, en plus, c'est une publictransportophoby. Enfin, c'est pas que j'ai peur, mais j'avais toujours eu l'occasion de contourner le probleme, notamment en usant passablement mes godasses, mais au moins comme ca y a pas besoin d'appuyer sur le bouton rouge pour s'arreter. En meme temps, je tiens a dire que les bus ici sont assez nuls, ils ne disent meme pas "Prochain arret, Etienne Marcel" ou bien "Nexte Haltestelle Hauptbahnhof", ils disent rien, de toutes facons ils vont pas dire "Next stop no name" parce que les arrets de bus, en fait, ils ont pas de nom, ils s'appelent pas. Achté pratique, isn't it?

Mais bon, nouveaux tiffs aidant, j'ai demandé au Monsieur de la bus station qui m'a orienté parmis les (seulement) 75 portes d'embarquement de bus pour trouver celui qui parmis les (seulement) 226 bus était le bon, (tu m'étonnes qu'avec autant de bus ils ont pas pu trouver des noms pour chaque arret!) et j'ai fait mon accent francais pour que le chauffeur il m'aide (oui je sais on doit pas dire "le chauffeur de bus il m'aide" mais j'ai bien fait l'accent francais, alors chui plus a ca pres!).

Jvous mettrais des photos bientot. Mais la, l'ordi vient de me dire "il reste plus que 5 minutes" donc faut encore que j'envoie tout ca via une connection peu fiable pas aidée par un Internet Explorer 0.001 capricieux. A tchao bonsoir!

P1080359

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Commentaires
G
Qui se souvient qu'avant le 19e s. les riches avaient leur propre coiffeur parmi leurs domestiques? C'était même souvent des perruquiers. ce nom est resté en allemand et peut-être dans nd'autres langues. La coiffure était jugée de la plus haute importance pour "signer" sa personnalité, son appartenance et même lancer les modes si on faisait partie de l'élite. Il faut imaginer qu'on ne se lavait presque pas les cheveux et qu'on était couvert de poux. Une perruque évitait en partie ces problèmes.<br /> Les coiffeurs avaient le même pouvoir sur le moral qu'aujourd'hui. En plus, s'ils étaient psychologues, ils savaient écouter, consoler et...servir de messager dans les affaires amoureuses, arranger les rendez-vous secrets etc. La pièce de théâtre "Figaro" a pour héros le "barbier" (aussi coiffeur) du comte Almaviva. En fait, c'était souvent eux qui avaient le pouvoir, les Grands étant paralysés par l'étiquette.<br /> Aujourd'hui, plus modestement, ou on a peur de la tête qu'ils vont nous faire ou on espère qu'ils vont effacer les traces de mauvais souvenirs et nous remettre à neuf en nous réconciliant avec nous-mêmes, afin d'être, comme l'a écrit Verlaine,"ni tout-à-fait la même, ni tout-à-fait une autre"<br /> G.M.
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